Que retenir de la soirée de débat public du 10 novembre 2021 sur les aménagements de l’Yzeron ?

               Face à environ 400 personnes, le Maire, son adjoint Daniel Audiffren et Jean-Charles Kohlhaas, président du SAGYRC et vice-président de la Métropole, ont fait le point sur les aménagements de l’Yzeron, et en particulier sur le projet de retenue sèche sur Francheville.

             Les exposés sur le diagnostic de situation sont assez convergents : le projet de barrage sur Francheville n’est plus réalisable en l’état, la règlementation environnementale actuelle nécessitant de compenser très largement les zones déboisées par des reboisements en proximité. Pour protéger les riverains contre les inondations importantes (débits de 120 m3/seconde), il faut trouver d’autres solutions. Les positions diffèrent en revanche sur ces solutions : le Maire suggère la piste des champs d’expansion, zones où la rivière peut s’épancher largement, et rejette tout projet d’ouvrage. Le président du SAGYRC évoque la nécessité de créer néanmoins un ouvrage, de taille plus modeste que le projet initial, y compris pour rendre possible la création de champs d’expansion.

            Le débat qui en a suivi a été calme et posé, mais a clairement mis face à face d’une part les personnes opposées à toute retenue (notamment les associations environnementalistes et les non riverains), et d’autre part, les personnes demandant une retenue (souvent des riverains de Francheville, Sainte Foy et Oullins).

               Les intervenants à la tribune ont tous précisé que des crues exceptionnelles (débits supérieurs à 180 m3/s) sont sans doute possibles pour demain ; dans ce cas, quels que soient les aménagements mis en oeuvre, les inondations seront inévitables. Ceci ne rassure pas les riverains, mais oblige à renforcer sérieusement les dispositifs de prévention (aménagement des bâtiments notamment), d’alerte et de sauvetage en urgence.

             Les élus écologistes de Francheville Respire apprécient que ce débat ait eu lieu, permettant une information sincère du plus grand nombre et des échanges contradictoires entre les différentes parties prenantes. Ils insistent sur la nécessité d’une solution globale, trouvant le bon équilibre entre protection des personnes et protection de l’environnement, instituant aussi le bon mix entre prévention, ralentissement de crues, protection des berges, alerte et gestion de l’urgence. Ils encouragent le SAGYRC à poursuivre la démarche de concertation CONCERT’EAU jusqu’à la formulation d’un nouveau Programme d’Action de Prévention des Inondations, qui statuera sur l’accord final d’aménagement entre les communes et intercommunalités et l’Etat.

                Il n’y a sans doute pas de bonne solution, mais la moins mauvaise sera celle qui réunira le plus grand nombre d’accords parmi les parties prenantes.

 

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