TPC : Coup de gueule devant la pauvreté d’une concertation qui a été sabotée

« Sauvegarder la nature ne veut pas dire la mettre sous cloche, car bientôt on ne pourra plus respirer sous la cloche. »
               Post d’un membre de notre collectif, publié sur le site du Sytral

On sent bien dans les avis passionnés de cette concertation que,parmi ceux qui s’expriment, un certain nombre ne prennent que rarement les Transports en Commun et ce qui les intéresse, au premier chef, c’est que rien ne change.

Car ils ne sont pas gênés par les embouteillages aux heures de pointe et peu sensibilisés aux problèmes de pollution qui pourtant, impactent la santé de leurs enfants et petits enfants. Alors bien sûr il est facile de crier TOUCHE PAS à MON… parcours, MON environnement, MON SUV, MA VUE, MON FONCIER, etc.…… mais, dans peu de temps, il y aura une thrombose de la circulation. Voitures et bus ne pourront plus avancer et là, les mêmes crieront contre les responsables politiques qui n’auront pas su anticiper.

Organiser une opposition massive sur le site de concertation SYTRAL est très facile, réactiver le populisme par des visions catastrophiques qui suscitent des affects d’adhésion, qui mobilisent autour de visions archaïques du territoire et ferment les populations sur elles-mêmes, facile… Dire « YA KA » construire le métro E, qui ne règlera rien à l’ouest pour Francheville, Chaponost, Brindas, Saint Martin en haut, etc… ça ne mange pas de pain…

Stigmatiser le dogmatisme des Elus et les injurier en passant, n’importe quel irresponsable en est capable. Les mêmes qui dénoncent les soviets du Sytral se comportent comme les chars russes en envoyant chaque matin et chaque après midi des salves de mails répétitives sur le fond pour étouffer la concertation…

 

Transport par câble : Stand Sytral à Francheville, Samedi 22 prochain

Samedi 22 janvier se tient un stand du Sytral à Francheville entre 8h30 et 12h, 1 rue du Robert (parvis de la Mairie).

En parallèle, va se tenir toutes les 20 minutes, une rencontre en présentiel avec Jean-Charles Kohlhaas (président du Sytral), M. Rantonnet (maire de Francheville) et Emilie Mammar (adjointe au Maire de Francheville). Toutes les 20 minutes, il y aura possibilité d’intervenir, de questionner et d’avoir des réponses en direct.

La jauge sera limitée à 40 personnes (200 personnes pourront échanger durant cette matinée), pour cause de Covid.

A cette heure il reste :

– 26 places de 9h à 9h20

– 27 places de 9h30 à 9h50

– 28 places de 10h à 10h20

– 26 places de 10h30 à 10h50

– 24 places de 11h à 11h20

Si vous souhaitez assister à un de ces moments, ou si vous avez des interrogations, pensez à vous inscrire rapidement!!!!!

Pour participer aux réunions (prévues en visioconférence du fait du contexte sanitaire), créer son compte (si pas déjà fait) et s’inscrire pour chaque réunion souhaitée sur le site internet du Sytral  :  https://destinations2026-sytral.fr/processes/tpc/f/53/

Yzeron et Métropole de Lyon : nos avis sur la position du Maire de Francheville sur ces deux sujets

Hélène Dromain, conseillère municipale au sein de notre collectif et vice-présidente à la Métropole de Lyon, a interpellé M. le Maire de Francheville lors du conseil municipal du 16 décembre dernier. Elle a souhaité faire part de son étonnement au sujet du vote du Maire lors de la réunion au SAGYRC et concernant le vœu visant la Métropole de Lyon.

 

Question : Hélène, la dernière réunion organisée par le SAGYRC a donné lieu à une délibération portant sur le refus définitif du projet de barrage, tel qu’évoqué depuis plusieurs années. La mairie de Francheville a voté contre cette délibération. Peux-tu nous en dire plus ?

Réponse : Le vendredi 10 décembre, un conseil syndical au SAGYRC a donné lieu à l’adoption d’une délibération abandonnant officiellement le projet de barrage de 25 mètres.

Alors que cette délibération aurait dû recueillir l’ensemble des voix des personnes opposées au projet, tous les maires des communes de Tassin, ste Foy, Oullins, Craponne et Francheville ont voté contre la délibération d’abandon du barrage. Tous ont appliqué la consigne dictée par leur partis.

Craponne et Tassin nous ont clairement dit que c’était une consigne de leur Maire et n’ont exprimé aucune explication de vote.

Du côté du Maire de Francheville, le choix a été fait de voter contre cette délibération parce que le SAGYRC poursuit des réflexions sur de nombreuses pistes, dont un ouvrage plus petit. Des réflexions, des pistes parmi d’autres. Est-il interdit de réfléchir ?

Depuis le début notre Maire affiche son mépris pour la démarche de concertation menée par le SAGYRC. Avancer vers une solution co-construite qui convienne aux plus grand nombre et notamment aux associations opposantes, cela ne l’intéresse pas. Au sein de Demain Francheville Respire, nous ne nous retrouvons pas dans la posture binaire de la Mairie, à grand coup de slogans simplistes et d’effets de communication.

Question : Lors du dernier conseil municipal, le Maire de Francheville a présenté un vœu, demandant notamment une mission parlementaire d’évaluation de la Métropole de Lyon. Que dire de ce vœu et quelle a été la position des élus de Demain Francheville Respire ?

Réponse : Le Maire a en effet proposé dans un vœu la réalisation d’une mission parlementaire pour mener une évaluation « rigoureuse et transpartisane » de la Métropole de Lyon.

Je me suis procurée le vœux proposé par la ville de Bron. Comme quand il a fallu voter le pacte métropolitain, notre Maire obéit aux consignes de son parti, puisqu’il s’agit du même texte.

Revenons au fond de ce vœux.

Effectivement, la Métropole de Lyon est une intercommunalité à statut particulier, unique en France. Elle date de 2015 et il a fallu plusieurs années du mandat précédent pour absorber, entre autres, les compétence sociales du Département, et mettre en place la nouvelle organisation métropolitaine.

Depuis 2020, pour la première fois, les élus métropolitains ont été élus au suffrage universel direct. Ce qui change la donne, avec un nouveau découpage des circonscriptions qui assure une égale représentation des électeurs. Et donc effectivement certaines petites communes n’ont plus de représentant dans l’assemblée. Dès 2015, les maires des petites communes des monts d’or avaient fait grand bruit, à la perspective de ne plus siéger au Grand Lyon.

Alors l’organisation et le fonctionnement démocratique de la Métropole peuvent certainement être améliorés. Mais il demande d’abord à être expérimenté. Laissons ce mandat se dérouler, avant d’en tirer des conclusions qui demandent un retour en arrière. Des ajustements sont toujours possibles avec les instances actuelles. Bruno Bernard s’est rendu il y a quelques jours à Francheville, j’espère que notre Maire en a profité pour discuter avec lui de ce sujet !

Les élus de Demain Francheville Respire se reconnaissent donc en partie dans la démarche d’amélioration du fonctionnement métropolitain, nous n’avons pas pour autant voté ce vœu grossièrement partisan :

– tout d’abord, il contient des éléments erronés : il est écrit que la loi MAPTAM de 2014 a conduit à « des transferts massifs de compétences des communes à la Métropole de Lyon ». C’est faux, il n’y a eu aucun transfert nouveau, tout était déjà en place au Grand Lyon, les seuls transferts de compétence sont venues du Département ;

– Le Maire plaide pour une Métropole « des communes et des citoyens ». Or, la nouvelle Métropole assure effectivement une égale représentation des citoyens, corrigeant là un évident déficit de démocratie du système précédent. Et si 22 maires seulement sur 59 siègent à la Métropole, ils représentent plus de 80 % de la population de la Métropole… ;

– Le Maire affirme péremptoirement que la métropolisation est décriée. Que la commune demeure l’espace démocratique le mieux reconnu par les citoyens. En est-il sûr ? Alors qu’il a supprimé les conseils de quartiers, et que les réunions publiques, certes nombreuses, qui sont organisées depuis quelques mois, ne sont que des réunions d’information.

Si les élections métropolitaines avaient été gagnées par la majorité LR, notre Maire serait beaucoup moins enclin à remettre en cause le statut actuel de la Métropole lyonnaise…

Bel-air : propositions de notre groupe Urbanisme

Projet EIFFAGE Bel Air

Les membres du groupe urbanisme de Francheville Respire participeront à la réunion publique du 25 novembre du Projet EIFFAGE sur le Quartier Bel Air. Ils ont travaillé au sein du Conseil de Quartier entre 2004 et 2014 pour limiter les visées du promoteur de l’époque, qui envisageait un modèle de densification allant jusque 750 logements sur une zone de plus de 6 ha laissée disponible par le départ du centre d’insémination UCEAR.

Le Conseil de Quartier d’alors avait élaboré un projet d’ éco-quartier de 250 logements, qui avait été repris pour l’essentiel par M. Rantonnet après son élection en 2014.

Le projet partait d’un constat : le quartier de Bel Air avait souffert d’une urbanisation rapide et sans réelle réflexion urbanistique globale, tant dans le domaine de l’harmonisation des constructions, que de l’évolution des services publics.

Pour remédier à cette situation, nous proposons  entre autre :

    • Qu’une réflexion soit menée sur l’ensemble du quartier, voire au delà de la commune, dans le cadre d’ une OAP ( Orientation d’ Aménagement Programmé).

    • De créer une véritable centralité de quartier, les espaces ne devront pas être fermés comme c’est le cas des collectifs construits depuis une quinzaine d’années.

    • Que cet espace ne fasse pas l’objet de création de nouvelles voiries (exclusivement du déplacement mode doux).

    • De concevoir un aménagement avec une ouverture sur la vallée de l’Yzeron, et créer un lien par une zone de jardins partagés.

    • Que l’objectif premier soit la qualité environnementale des constructions et leur environnement.

Nous souhaitons donc que ce projet, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, et écarté les citoyens des discussions Métropole – Mairie, prennent en considération leurs aspirations.

Yzeron : que retenir de la réunion publique du 9 novembre

              Que retenir de la soirée de débat public du 10 novembre 2021 sur les aménagements de l’Yzeron ?

               Face à environ 400 personnes, le Maire, son adjoint Daniel Audiffren et Jean-Charles Kohlhaas, président du SAGYRC et vice-président de la Métropole, ont fait le point sur les aménagements de l’Yzeron, et en particulier sur le projet de retenue sèche sur Francheville.

             Les exposés sur le diagnostic de situation sont assez convergents : le projet de barrage sur Francheville n’est plus réalisable en l’état, la règlementation environnementale actuelle nécessitant de compenser très largement les zones déboisées par des reboisements en proximité. Pour protéger les riverains contre les inondations importantes (débits de 120 m3/seconde), il faut trouver d’autres solutions. Les positions diffèrent en revanche sur ces solutions : le Maire suggère la piste des champs d’expansion, zones où la rivière peut s’épancher largement, et rejette tout projet d’ouvrage. Le président du SAGYRC évoque la nécessité de créer néanmoins un ouvrage, de taille plus modeste que le projet initial, y compris pour rendre possible la création de champs d’expansion.

            Le débat qui en a suivi a été calme et posé, mais a clairement mis face à face d’une part les personnes opposées à toute retenue (notamment les associations environnementalistes et les non riverains), et d’autre part, les personnes demandant une retenue (souvent des riverains de Francheville, Sainte Foy et Oullins).

               Les intervenants à la tribune ont tous précisé que des crues exceptionnelles (débits supérieurs à 180 m3/s) sont sans doute possibles pour demain ; dans ce cas, quels que soient les aménagements mis en oeuvre, les inondations seront inévitables. Ceci ne rassure pas les riverains, mais oblige à renforcer sérieusement les dispositifs de prévention (aménagement des bâtiments notamment), d’alerte et de sauvetage en urgence.

             Les élus écologistes de Francheville Respire apprécient que ce débat ait eu lieu, permettant une information sincère du plus grand nombre et des échanges contradictoires entre les différentes parties prenantes. Ils insistent sur la nécessité d’une solution globale, trouvant le bon équilibre entre protection des personnes et protection de l’environnement, instituant aussi le bon mix entre prévention, ralentissement de crues, protection des berges, alerte et gestion de l’urgence. Ils encouragent le SAGYRC à poursuivre la démarche de concertation CONCERT’EAU jusqu’à la formulation d’un nouveau Programme d’Action de Prévention des Inondations, qui statuera sur l’accord final d’aménagement entre les communes et intercommunalités et l’Etat.

                Il n’y a sans doute pas de bonne solution, mais la moins mauvaise sera celle qui réunira le plus grand nombre d’accords parmi les parties prenantes.

 

Yzeron : notre position concernant le vœu présenté par le maire

Interview de Cyril Kretzchmar sur l’échec du vœu commun sur l’Yzeron

Q : Cyril, mercredi 13 octobre 2021 à 7h30, l’ensemble des élus de la commune de Francheville se sont retrouvés pour un conseil municipal exceptionnel, dans l’objectif d’adopter un vœu commun sur l’Yzeron. Peux-tu nous en dire plus sur le point de départ de cette démarche ?

:Vous avez peut-être eu écho des derniers débats au sein du Conseil municipal de jeudi 7/10/21 à propos de l’Yzeron. Après un échange assez vif sur le financement assez bizarre, par la Municipalité, de la campagne « Tous anti-barrage » (25 000€ d’argent public gaspillé alors que la Sauvegarde de la Vallée en reçoit à peine 1 000 €), la discussion a été beaucoup plus mesurée et intéressante autour de l’examen d’un voeu sur l’Yzeron.

Le Maire avait fait préparer dès juin dernier un projet de voeu contre le projet actuel de barrage de la Roussille, ciblé sur la protection contre les crues centennales. Ce voeu un peu remanié a été proposé au vote du Conseil municipal du 7/10/21 et chaque groupe a pu (enfin !) s’exprimer de manière posée et réfléchie sur ce dossier complexe.

Au regard de la qualité des débats, le groupe d’élus DFR a proposé des amendements à ce voeu dans l’objectif qu’il soit signé par tout le Conseil. Le groupe Vivre à Francheville a demandé quelques jours de délai pour examiner ce voeu et proposer des amendements, ce que la Municipalité a accepté..

Ca n’a l’air de rien mais c’est la première fois dans l’histoire de ce dossier, soit depuis plus de 25 ans, que l‘ensemble des élus était prêt à signer un même texte sur l’Yzeron, après un débat sincère et honnête.

Q : Sauf que les choses ne se sont pas vraiment passées comme cela à la reprise du Conseil le mercredi suivant…

R : Non, ce mercredi matin à 7h30, les élus de DFR ont finalement fait le choix de ne pas participer au vote et les élus de VF ont voté contre. Sans bien sûr que le Maire laisse la possibilité aux élus de s’exprimer sur leurs décisions…

Q :Pourquoi vous, élus écologistes, fondamentalement opposés au projet actuel de barrage, n’avez en final pas pris part au vote ?

R : Cela mérite explication. Alors que le débat était de qualité en fin de Conseil le jeudi (« un beau moment de démocratie » selon le correspondant du Progrès), la gestion des amendements a été catastrophique jusqu’au mercredi matin : pas de réunions de travail entre les élus mais uniquement des envois de textes et de contre-textes. Pas d’explication sur les diverses propositions des uns et des autres, pas de méthode d’arbitrage ni de réel pilotage de la négociation… Alors que les deux groupes d’opposition avaient réussi à se mettre d’accord sur un texte commun, la Municipalité a bouclé une dernière version largement confuse et contestable, sans qu’il nous soit possible de réagir.

En effet, certaines affirmations sont peu étayées, voire sciemment provocatrices : au gré des versions « la population concernée » devient « une large majorité de la population », « 3 000 arbres » déracinés se multiplient en « 5 000 ». D’autres sont plus difficilement compréhensibles, rendant le texte trop long et peu efficace. Enfin et surtout la question des alternatives au projet de barrage actuel dit de la Roussille reste très floue : le vœu demande t-il un ouvrage plus respectueux de l’environnement ou pas d’ouvrage du tout ? Le Maire clame partout qu’il ne veut aucun barrage, quel que soit sa configuration, mais le vœu ne le dit pas…

Devant tant de confusions, nous avons considéré que les conditions d’accord entre l’ensemble des élus n’étaient pas réunies alors que c’était un enjeu essentiel pour nous. Résolument contre le projet actuel, nous ne pouvions pas voter contre, mais face à un voeu trop confus et sans réel consensus, nous ne pouvions pas voter pour non plus.

Q : Quel est ton sentiment devant cette occasion manquée ?

R : Je regrette profondément la manière dont se sont passées les choses. Le compromis qui s’était dégagé en fin de Conseil jeudi soir a été mis en échec, faute de méthode partenariale dans la rédaction des amendements ; c’est la Municipalité qui en porte la responsabilité, car c’est elle qui est aux manettes. Le Maire nous ayant privé encore une fois de moyens d’expression sur le sens de notre vote, il ne tardera certainement pas à exploiter politiquement la situation ; il tentera comme toujours de nous éreinter sur les réseaux sociaux et dans les supports municipaux.

Nous avons voulu un voeu réaliste, en accord avec nos convictions. Nous restons mobilisés contre le projet de barrage dans sa version initiale et soutenons une solution alternative.

Nous allons continuer de défendre notre position auprès du SAGYRC, dans le cadre de la démarche Concert’eau.

Nous vous donnons également rendez vous le 9 novembre prochain à l’Iris dans le cadre de la réunion organisée sur le sujet.